Usure et boursicotage

L’Église, dans sa sagesse, a toujours condamné au cours de son histoire le fait de faire de l’argent avec de l’argent. Tout bénéfice doit venir d’un travail. L’argent, lui, ne fait pas de petits. Car il est au service des échanges réels et ne doit pas les remplacer.

Le cas concret sur lequel les penseurs chrétiens ont réfléchi est celui de l’usure. On voit cela par exemple dans la somme théologique de saint Thomas d’Aquin. L’usure consiste à prêter de l’argent et à demander un intérêt pour l’usage de cet argent, d’où le nom d’usure. Or, pour l’argent, à la différence par exemple d’une maison, son usage nous en fait perdre la propriété. C’est aussi le cas de la nourriture qui disparaît quand elle est consommée. On ne peut donc pour l’argent, comme pour la nourriture, faire payer l’usage de celui-ci, en plus de demander à être remboursé, car l’on mettrait alors un prix sur quelque chose qui n’existe pas.

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