Miracle

Un vrai miracle est arrivé,
Un petit signe nous fut donné.
Parti deux mois, c’est étonnant,
Au saint pays, c’est surprenant.

Là où Étienne fut inhumé,
Et là où l’Arche s’est arrêtée,
Où le soleil a reculé.
Un lieu béni de chrétienté.

Depuis l’Annonce faite à Marie
Au jour qui vient nous réchauffer,
Dites-le vous bien, vraiment surpris,
C’est sept semaines qu’il faut compter.

Alors je dis à tout bientôt.
La Vierge nous garde sous son manteau.
Petite colombe au doux rameau.
Joie d’un matin après les maux.

Poésie

Une vie sans poésie est une vie monotone,
Joli vers qui me ravit comme les lueurs de l’automne.
Écoutant les notes d’argent du charmant cheval ailé,
Me voilà tout amoureux tel un amant bien zélé.

Dame Sagesse, Dame Poésie, belle figure, belle harmonie.
Petit prince, petit poète, sur la lyre et la musette.
Près du pin, Ah ! ce matin, vint la muse au nez joli.
Elle me dit, c’est bien certain, le grand secret de la chouette.

Pomme de pin, époux heureux, joli matin, fils de Dieu.
Ces fleurs, c’est époustouflant ! Elle et moi, yeux dans les yeux.
Au-delà du petit jour qui nous réveille sans détour,
Ces deux petits troubadours nous parlent, ô joie, bien d’amour.

Épiphanie

Épiphanie, et puis voilà.
C’est donc venu, le temps changea.
Un aigle doré pour l’emmener
Jusqu’à ce mont tout coloré.

Petite France, Petite Fanny.
Oh ! Près d’Étienne, la Stéphanie.
La couronnée au cœur rempli.
Pas d’elle-même, Jésus l’a pris.

C’est donc bien clair, c’est le grand roi
Qui vint ici, agneau serein,
Téta sa mère, contre son sein.

Alors les mages, aux cœurs bien droits,
Baissèrent la tête pour un hommage.
Réjouis-toi ! Joli présage…

Noël

Noël !
Quand survint ce matin où le monde fut changé,
Quand fut passé cette nuit où la Lumière a lui,
Quand les liens de notre captivité furent desserrés,
Quand les liens de la charité nous ont tous réunis,
Noël !
Il y eut une nuit.
Il y eut un matin…
Et quel matin !
Noël !
Ô douceur sans pareil du mystère de Bethléem.
Nous sommes là devant Lui !
Il est ! Nous sommes là.
Petit Enfant que nous pouvons prendre dans nos bras.
Créateur, Seigneur, Sauveur, Roi.
Noël !
Quand la vie se fit monotone…
Quand la grisaille s’installa dans nos âmes…
Quand la tristesse fut notre maîtresse…
Quand tout ne fut plus qu’horreur et noirceur…
Noël !
Dans le champ délabré de notre humanité,
Un matin nous fut donné.
La Vie a jailli et chassa la mélancolie.
Et nous fûmes tous guéris.
Noël !
Quel autre lieu pour arrimer notre unité
Que le berceau du Nouveau-Né ?
Notre famille a trouvé un foyer,
C’est le cœur du Bien-Aimé.

Les montagnes

Ô vous douces montagnes
Qui culminez là-haut
Au repos des héros
Après longues campagnes.

Ô doux bruit de la nuit
Où se lève l’aurore
Ô ma joie quel trésor
Ces sommets inouïs.

La montée fatigante
Vers des cimes rutilantes
Laisse l’âme en émoi.

Mais un petit chamois
Au pelage gracieux
Dans ces cieux délicieux

Répand un joyeux air
Au creux du divin lieu
Où les austères pierres
S’embrasent de milles feux.

Chant de l’Espérance

Le front penché sur la terre,
J’allais seul et soucieux,
Quand résonna la voix claire
D’un petit oiseau joyeux.
Il disait : « Reprends courage,
L’Espérance est un trésor.
Même le plus noir nuage
A toujours sa frange d’or. (bis)

Lorsque le soir se fait sombre,
J’entends le petit oiseau
Gazouiller là-haut, dans l’ombre,
Sur la branche au bord de l’eau.
Et bientôt son doux ramage,
Me donne un nouvel essor.
Même le plus noir nuage
A toujours sa frange d’or. (bis)

Mais il partit vers le Père,
Et jamais ne le revis.
Je me penchais sur la terre,
Et la contemplais, ravi.
Car il n’est que l’Espérance
pour animer notre cœur,
Qui de nos plus noires souffrances
Sait toujours être vainqueur. (bis)

Chemin

Par la porte de la Vertu renégate,
Navigue la sainte et angélique frégate,
En suivant rudement l’ange du mystère,
Pour le renouvellement de la terre.

Depuis qu’en haut le Séraphin n’est plus,
C’est là dans le ciel que combat Michel,
Contre Asmodée le Chérubin perdu,
Pour déblayer le chemin de l’échelle.

Témoignons de la Lumière

Quelle est cette lumière ?
Est-ce Dieu et l’ange ?
Est-ce le démon ?
Trop d’erreurs, trop d’horreurs.

Je dis ce que j’ai vu.
Qui saura dire si c’est Jésus ?
Moi, je ne le peux pas.
Je peux seulement dire qu’Il est là.

Marie et Joseph sont ici.
Et les saints anges aussi.
C’est toute une vie de paradis
Qui beaucoup me réjouit.

Point besoin d’avoir peur.
Ils sauront bien à leur heure
Nous mener vers des jours meilleurs.
Gloire à Dieu, notre Seigneur !

Quand viendra l’heure

Quand viendra l’heure où tout doit commencer,
Alors surgira de l’ombre celui qui a été annoncé.
Depuis longtemps les choses ont été préparées ;
Les choses bonnes par ceux de la sainteté,
Les choses mauvaises par ceux de la méchanceté.

Il ne viendra pas pour tout diriger.
Mais il sera une lumière pour nous réconforter.
Il sera le signe que nous ne sommes pas abandonnés.
Ils seront nombreux les apôtres zélés.
Plein d’espérance, nous pourrons cheminer.

Les deux témoins, les deux élus,
Prévus par Dieu au temps voulu,
Au temps des signes et des prodiges,
Au temps des pleurs et des chagrins,
Au temps des rires où Dieu délivre.

N’ayons pas peur, car demain vient.
Un jour pour Dieu, joyeux matin.
Vivons, semons, prions, aimons.
Et soyeux de ceux, assez nombreux,
Qui bâtiront un monde pour Dieu.

La septième trompette

Aux cœurs meurtris, exténués,
Par des soucis où l’on perd pied,
Dieu vint un jour sur les nuées,
Dans un détour inespéré.

La voilà l’heure du septième ange,
Qui sonne en chœur dans un refrain,
Tout en douceur un chant étrange :
« Car le Seigneur t’a fait du bien. »

« Car le Seigneur t’a fait du bien. »
Alors c’est sûr levons les mains,
Et entonnons sur la trompette,
Cette chanson, colombe et chouette.

Qui sont les anges, jolie mésange ?
Le sais-tu bien, petit chrétien ?
Qui sont les anges, gros lion qui mange ?
Le sais-tu bien, griffon malin ?