Prophètes

Prophete Elie - Hilander
Le prophète Élie

Celui qui cherche un peu trouvera facilement de nombreuses prophéties sur notre monde, sur l’avenir, sur ce qui nous attend. Il y aurait pour notre futur des catastrophes, mais aussi des jours de paix, des relèvements, et des accomplissements. Il y a des appels à se préparer et à se convertir. Il est certain que Dieu prépare l’avenir. Il est certain qu’il sait, et qu’il laisse des traces pour que nous soyons prêts le jour où il faudra être prêts. Mais comment savoir ce qui vient de Lui ? Comment discerner le vrai du faux ? Comment opter pour la bonne décision ?

Mercredi prochain est le jour de pleine Lune qui précède la Pâques, et donc qui fixe la date de la Pâques. Ce jour-là, nous fêtons saint Agabus qui apparaît dans les Actes des Apôtres. Ce serait l’un des 70 disciples. Et c’est un prophète qui prédit en Actes 11, 27-28 une grande famine sur la Terre. Cela permit aux communautés chrétiennes de se préparer. Il prédit aussi en Actes 21, 10-11 que saint Paul sera emprisonné et livré aux nations. Il annonce le martyr. Il désigne la Croix. Lire la suite « Prophètes »

Il était une fois

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Il était une fois un monde fatigué, épuisé et quelque peu pessimiste. Il est vrai que ce monde avait connu de nombreuses guerres, divisions et problèmes en tout genre. Mais ce monde était aussi animé par un profond dynamisme de renouvellement. Tout le monde n’en était pas conscient, mais cela apparut un jour aux yeux de beaucoup : les problèmes avaient reculé, le monde allait mieux que ce que l’on pensait, une nouvelle jeunesse semblait advenir. Tout n’allait pas encore tout à fait pour le mieux : il y avait encore des conflits, de la pauvreté et des injustices. Mais l’on pouvait vivre un peu plus tranquillement. On pouvait dire : « Paix et sécurité. ».

Puis, un jour, l’on découvrit que là, tout prêt de nous, mais caché, se trouvait un monde de ténèbres. Des millions et des millions d’âmes qui souffraient, qui étaient battus, qui vivaient une profonde désolation. L’on découvrit une horreur telle que l’on n’en avait jamais vu. Une horreur que des âmes noires abandonnées aux ténèbres avait constituée. Et l’on se mit à désespérer. Comment Dieu pouvait-il permettre cela ? Il ne devait vraiment pas exister ; ou alors il était pire que le diable. Comment l’homme pouvait-il réaliser cela ? L’homme n’était décidément pas bon. Il n’aurait jamais dû exister. Il ne devrait pas exister. Et ce fut le désespoir. Et des luttes sans fin contre ce monde de ténèbres. Et des luttes sans fin entre nous. Et l’anéantissement complet. Et l’incapacité à continuer de vivre devant tant d’horreurs. Et l’autodestruction.

Cela pourrait être notre monde. Cela ne le sera peut-être pas. Seule la Croix du Christ, et la vie qu’il nous y offre, pourra nous préserver de cela. Seule une vie eucharistique d’adoration et de louange devant Dieu, conjuguée avec un amour profond pour nos frères et sœurs, pourront nous préserver de cela.

Il nous faut rendre grâce pour l’immense chemin parcouru vers l’unité du monde et vers un authentique développement durable. Il faut l’accueillir avec joie. Mais il faut se rendre compte que l’essentiel est encore ailleurs. Que le cœur de l’homme doit être changé par la charité. Il faut nous rendre compte que ce développement est là pour nous permettre d’accueillir ce Lazare qui gît à notre porte, que nous ne voyons pas, mais que nous verrons un jour. En attendant, il nous faut regarder le Crucifié et tout l’amour qu’il dépose dans ce monde. Il faut aller le consoler dans tous ces Lazare qui gisent à nos portes. Et il faut prier pour tous ces Lazare que nous ne voyons pas pour le moment pour que Dieu leur apporte la consolation dès aujourd’hui dans leur misère, et demain, ou même dès aujourd’hui, en les sortant de cette misère.

Sacramentalité et réalité

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Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit Dieu. La divinité s’est associée à l’humanité en Jésus-Christ pour nous manifester son amour, nous réconcilier avec elle et nous entraîner dans les mouvements éternels des échanges du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint où tout n’est que vie, don, joie, félicité, union et fécondité.

Dieu, qui est présent à toute chose de tous les instants, est venu par son humanité à un moment donné de l’histoire pour faire de nous des fils adoptifs. Il a vécu, il est mort et il est ressuscité. Puis il est reparti, mais sans nous laisser seuls. Non seulement il nous a donné son Esprit-Saint, mais il nous a donné l’Église pour que nous trouvions en elle les moyens d’être rendus participants du grand mystère de son Incarnation, de sa Rédemption et de l’Assomption de la nature humaine en Dieu. Il nous l’a donnée pour que notre vie ne soit plus livrée à nous-même et à nos propres forces, mais pour que nous entrions dans la vie même de Dieu, dans les propres mouvements de sa vie intime.

La vie de l’Église, c’est le Christ qui s’approche de nous, qui nous transforme et nous confère l’adoption filiale. La vie de l’Église, c’est le Christ qui vit en nous pour nous entraîner dans l’Amour trinitaire.

Le Christ au cours de sa vie terrestre a été mis dans son humanité en présence de toutes les choses de tous les instants du commencement du monde jusqu’à son achèvement dans la gloire. Il a vu tout ce que nous vivons. Il s’est réjoui avec nous, il a souffert avec nous, il a souffert à cause de nous, il a été consolé par nous. Lire la suite « Sacramentalité et réalité »