L’enfer et les limbes

Origène, un Père de l’Église, qui a soutenu la thèse de l’apocatastase.

Saint Augustin a dit quelque part que la question de la damnation éternelle était une des plus difficiles, qu’elle pouvait égarer les néophytes, et qu’il valait mieux éviter de trop se pencher sur cette question au début de la vie spirituelle. Quant à lui, il a eu à certains moments de sa vie une perception très pessimiste des choses où la majorité de l’humanité finirait en enfer. Une vision que l’Église n’a pas vraiment encouragé. Certaines périodes du christianisme ont beaucoup parlé de l’enfer, d’autres comme aujourd’hui ont tendance à vouloir croire que l’enfer n’existe pas, ou qu’il est vide, ce qui laisse d’ailleurs de côté la question des démons qui y sont déjà. C’est une question qui revient sans cesse et qui perturbe beaucoup de personnes : Si Dieu est bon, pourquoi y aurait-il un enfer ?

Il ne faut pas trop vite évacuer la question, comme si cela était normal. En fait, on peut penser que nous n’aurons vraiment la réponse qu’au jugement dernier, qu’ici-bas nous sommes tâtonnants, et que ce qui nous semble effroyable doit surtout nous conduire à chercher à éviter aux âmes de tomber en enfer. Le Christ veut nous associer à son projet d’amour : à nous d’entrer dedans et nous ne serons pas déçus.

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L’heure du septième ange

Nous vivons une époque étonnante… Celle où tout un monde part à la déroute. Que s’est-il passé ? Notre espérance d’un monde de paix aurait-elle été vaine ? Les chrétiens ont amorcé à partir du dix-neuvième siècle un ralliement à une modernité qui s’était construite dans le rejet du christianisme, espérant la transformer. Vatican II a scellé ce rapprochement. Et maintenant nous en goûtons les fruits amers. Ce n’est pas que ce rapprochement était vain et inapproprié. Mais c’est juste qu’il ne fallait pas en attendre plus qu’une tentative de semer ce qui pouvait encore être semé dans l’attente du mystère de la Croix.

De fait, les pères de l’Église nous ont dit que l’Église, qui est le Corps du Christ, était appelée à revivre ce qu’a vécu la Tête qui est Jésus : après la croissance, viendrait la maturité, la Passion, et la Résurrection.

On dit des derniers siècles et de Vatican II que c’est l’Église qui prend conscience d’elle-même : libéré du poids de la chrétienté, elle a le temps et les moyens de s’interroger sur ce qu’elle est, et ce que devrait être un monde chrétien. On perçoit dans tout cela les prémices d’un grand renouveau, comme une préparation pour des noces. Mais ce renouveau ne peut advenir, répétons-le, que par la Passion et la Résurrection.

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