Une journée
Il était une fois dans le Royaume de la Lumière, là où tout est suavité et jouissance. Stéphane se réveille de bon matin. C’est une belle journée qui s’annonce. Il regarde sa femme qui est resplendissante de grâce et d’amour. Elle s’éveille à son tour, et le regarde de ses yeux d’émeraude. Ils restent là dans l’union d’un matin serein. Léa étend sa main et sonne. Le valais hérisson entre et leur souhaite une bonne journée, puis arrive le lionceau et la biche de maison. Ils les aident à s’habiller. Aujourd’hui, les vêtements ont des reflets verts et dorés. C’est mercredi, le jour du Séraphin de l’Écologie, le Séraphin vert. Il est à l’honneur ; et, sur cette planète, on est particulièrement attentif à suivre les tonalités de cet ange du premier chœur.
Dès qu’ils sont habillés, Stéphane et Léa se rendent à la chambre de l’Enfant. Ils entrent pour le saluer. C’est l’Enfant-Dieu, le Christ et Seigneur, l’Enfant de tous les couples du Royaume. Ils entrent, se prosternent, l’embrassent. Puis, ils discutent longuement, dans la contemplation de grands mystères, dans des rires et des amusements. À un moment, ils font silence, et méditent. Puis, Stéphane donnent à l’Enfant-Jésus du pain et du vin que vient de lui apporter un serviteur écureuil. L’Enfant bénit le pain et le leur donne à manger, puis de même avec la coupe de vin. C’est Stéphane et Léa qui reçoivent cette divine nourriture, mais pas les animaux fantastiques. Manger le Corps de son Seigneur et boire le Sang de son Dieu est réservé aux hommes. C’est un moment d’union profonde. Une joie immense dans ce monde où tout n’est que contemplation de l’essence divine et où tous les déploiement de vie ne sont là que pour entrer davantage dans ce mystère.
Ce rite du matin étant achevé, Stéphane, Léa et l’Enfant vont prendre leur petit déjeuner. On discute de l’excursion du jour qui est prévu au grand volcan de la Force Divine. Stéphane compte y aller sur un pégase, Léa sur un griffon et l’Enfant sur un Dragon.
Une souris amène le courrier du jour. Il y a une invitation de Pierre et Émilie sur leur planète pour un bal en l’honneur de l’esprit d’enfance qui est un Trône du Séraphin de l’Écologie. Il faut s’habiller en lutin. Ils seront une cinquantaine dans leur palais de la plaine des Bons Vivants. Stéphane et Léa accepte cette invitation qui est pour demain.
Pour le moment, il est temps de se rendre au grand volcan. Ils finissent leur petit déjeuner par des cantiques à l’Agneau. Puis se préparent et partent à travers les airs.
Ce sont des vols effrénés au-dessus de cette planète qui est leur domaine particulier, le domaine dont ils sont le roi et la reine au nom de l’Enfant-Dieu. Il y a une multitude d’animaux parlants, plus fantastiques les uns que les autres, qui forment tout un peuple avec ses villes, ses villages, ses campagnes, ses cultures et ses langues.
Ils aperçoivent des animaux paysans, des animaux ingénieurs, des animaux maçons, des animaux ouvriers, des animaux gendarmes, et même des animaux médecins. On n’est jamais malade dans le Royaume de la Lumière, mais il faut bien des médecins pour maintenir les gens en bonne santé. Il y a aussi des animaux prêtres et des animaux moines, qui chantent des offices à la gloire de la Trinité. Ils adorent aussi son corps et son sang, mais ils ne le mangent pas. Et chaque dimanche tous se rassemblent dans les églises pour des offices divins. Ce peuple est le déploiement de la spiritualité humaine et angélique ; il parle des âmes de Stéphane et Léa et des anges qui leur sont associés, en particulier de leur ange gardien à tous les deux. Ils témoignent du mystère propre de ce couple qui est de chanter Dieu comme s’étant offert joyeusement pour le monde.
La journée passe dans les merveilles de ce monde et dans les multiples rencontres avec les animaux fantastiques. Il y a aussi des animaux, fantastiques ou non, qui ne parlent pas ; ceux-là chantent aussi la gloire de Dieu à leur manière, et il est permis de les manger.
Le retour au château se fait en fin d’après-midi. Après une douche et un goûter, il est temps d’administrer les affaires du Royaume. De nombreux animaux se succèdent dans la salle du trône pour demander conseil auprès du roi et de la reine. Il est important que tout soit prêt pour la rotation des Trônes1 qui a lieu dans quelques mois ; d’autant que Stéphane et Léa doivent s’absenter les deux prochains mois pour aller à de grandes retrouvailles sur la Terre, la planète Mère. Ces retrouvailles seront un moment important sur le chemin vers les festivités de la fête de la Rotation.
Après cela, Stéphane et Léa chantent l’office avec l’Enfant-Jésus, et passent un long temps avec Lui. Puis ils dînent tous les deux aux chandelles. C’est l’occasion de discuter de leur sujet favori : les préparatifs en vue de la prochaine fois où ils présideront toute la liturgie céleste. C’est le sujet favori de tous les couples du Royaume qui passent à tour de rôle à cette présidence. C’est à chaque fois un règne de vingt ans. Le tour de chacun revient toujours millénaires après millénaires, et c’est toujours l’occasion d’approfondir son mystère. On prépare cette présidence durant des milliards et des milliards d’années. Il y a beaucoup de choses à faire. Quand on préside sur autant de monde pour que son mystère se répande dans tout l’univers, il y a beaucoup de choses à préparer : des jeux, des histoires, des spectacles, des costumes, des mots et des langages, des mises en scènes, des aventures, des liturgies, des fêtes et des processions… Beaucoup de choses. Et il n’y a pas que sa propre présidence à préparer, il y a aussi celle des autres, à laquelle on participe de diverses manières, aux différents postes de représentations. Il faut aussi discuter des autres enfants du Royaume pour savoir lesquels seront à même d’occuper les diverses fonctions lors de sa présidence. Il faut préparer sa planète, distribuer les missions à ses animaux. Tout cela, ce sont de belles perspectives, cela donne beaucoup de joie. Cela fait rêver, les yeux dans les yeux. L’Esprit est là pour guider la bonne marche des choses ; les anges aussi. Et tout est toujours vécu à la gloire de Dieu le Père.
La soirée achevée, ils vont dire leur bonsoir à l’Enfant, et regagnent leur chambre. C’est l’heure de l’union nuptiale, où la gloire du Dieu Amour vient se déployer entre deux êtres pour porter la vie du Royaume de la Lumière, pour que la planète et le monde soit débordant des splendeurs de l’Éternel.
Ils quittent leur habits et se retrouvent nus l’un devant l’autre. Ils n’ont pas honte l’un de l’autre, ils sont dans le don d’eux-mêmes et l’accueil inconditionnel de l’autre. Une force venue d’en-haut les fait quitter le sol dans cette chambre au plafond voûté et très élevé. Cette force les amène l’un contre l’autre, corps contre corps. Et ce sont alors des caresses, des baisers, peau contre peau, dans une vie débordante. Le masculin et le féminin se rencontrent et s’étreignent dans une spiritualité qui va jusqu’au bout de la chair, jusqu’à l’union et l’orgasme. Et cela dure, dure, dure, et cela revient chaque soir que Dieu fait pour sa gloire. Au bout de l’union, quand les deux chairs sont unies à tel point que l’on a dû mal à les distinguer, les mains de l’homme sur le ventre de la femme, une sorte de lumière semble faire irruption au cœur de ces deux êtres. La vie fait irruption et semble croître en eux, aller au-delà d’eux et se répandre sur le monde. C’est la grossesse de l’Enfant-Dieu. C’est une bombe atomique de fusion qui répand l’énergie de la Vie divine sur toute la planète et sur tous les points de l’univers en union avec tous les autres couples.
C’est toute la vie d’aujourd’hui qui est reprise pour être présentée à Dieu dans l’étreinte, c’est toute la vie de demain qui est préparée par l’étreinte. C’est là le moyen de répandre les fruits venant de Dieu, de l’Arbre de Vie, sur le monde. C’est l’occasion d’une immense jouissance.
Et quand tout est achevé, c’est le repos, dans la joie et le bonheur d’une journée vécue en Dieu et avec Dieu. Le lit où ils retombent les attend pour un sommeil profond où de nombreux songes les prépareront pour les prochains évènements que Dieu a prévus pour eux, et pour mieux percevoir ses nombreux mystères.
Le bal
Pierre et Émilie les ont donc invités en ce jour sur leur planète aux reflets violets et magentas. Elle dépend du Trône de la Masculinité, du Chérubin de la Conjugalité et du Séraphin de la Sagesse. Sur cette planète, la féminité n’est pas absente, car comment pourrait-on comprendre et glorifier la masculinité sans la féminité ? Il en est de même réciproquement sur les planètes qui glorifient la Féminité.
Le bal est en l’honneur du Trône de l’Enfance du Chérubin de la Maisonnée du Séraphin de l’Écologie. Toute la région de la plaine des Bons Vivants est en son honneur. Cela se reflète dans l’architecture par sa naïveté et son aspect mignon et merveilleux. Cela se reflète dans les animaux fantastiques de ce lieu qui sont plein de joie et de confiance. Il y a beaucoup d’enfants parmi eux, de tous les âges. Chez les animaux qui savent parler, on ne change pas d’âge, on reste toujours pareil. Si l’on est nourrisson, on sera toujours nourrisson. Si l’on va à l’école, on ira toujours à l’école. C’est que ces animaux sont chacun un reflet d’une dimension particulière de la spiritualité. C’est là leur vocation pour l’éternité.
Aujourd’hui, c’est le jour du Séraphin de la Communion, celui qui préside en ce millénaire. C’est donc un jour particulier de la semaine, où l’on se rassemble davantage pour prier Dieu et célébrer ensemble. Pierre et Émilie les ont donc invités à la troisième heure du jour pour une célébration commune autour de l’Agneau Véritable. Puis, s’en suivront les festivités jusqu’à la nuit tombée.
Ce matin, avant d’aller là-bas, Stéphane et Léa, avec l’Enfant, passe un bon temps à discuter avec Joseph et Marie, les immenses parents de tous les couples du Royaume. Ceux-ci ne sont pas en peine pour être présents à tous leurs enfants par les multiples moyens de communication naturels et surnaturels. C’est leur grâce propre d’arriver à être présents en même temps à autant de personnes, un peu comme le sont les Séraphins. Par contre, pour les voir en chair et en os, il faut se rendre sur la planète Terre, ce qu’ils font tous périodiquement.
Puis, Stéphane et Léa montent à bord du Cygne volant qui doit les mener à travers l’espace jusqu’à la planète du bal. C’est un voyage rempli de rires et de chants avec une escorte d’animaux fantastiques. La voûte étoilée qui laisse percevoir les splendeurs de la spiritualité, l’immense bal des anges et des hommes, est une vraie merveille. Et l’on entend ce chant immense qui s’élève de tout le Cosmos. Et l’on admire cette fresque grandiose qui resplendit de la gloire du Dieu Trinité.
Ils ne sont pas les premiers à arriver au lieu des réjouissances. Certains s’activent pour préparer la célébration. D’autres se promènent, discutent, partagent les différents trésors de leur cœur.
Pierre et Émilie les accueillent. C’est une joie réciproque de se revoir. On se revoit toujours dans le Royaume de la Lumière, mais cela fait toujours chaud au cœur. Stéphane et Léa, comme Pierre et Émilie, portent des stigmates. C’est une chose rare dans le Royaume de la Lumière, cela représente quelques milliers de milliards de personnes sur les millions de milliards de milliards d’enfants du Royaume. Mais les stigmates des deux couples sont différents. Ceux de Stéphane et Léa sont blancs pour dire qu’à la fondation du monde ils ont vécu de la Miséricorde et fait miséricorde. Ceux de Pierre et Émilie sont noirs pour dire qu’à cette même fondation, il leur a été fait miséricorde. Chez certains, les deux couleurs sont parfois un peu mélangées. Voir des stigmates quels qu’ils soient est toujours une joie, un moyen de se plonger dans le mystère de la Miséricorde Divine. Ce fut une belle aventure cette fondation du monde. Mais il y a eu depuis beaucoup d’autres aventures, et il y en aura encore éternellement. Ce temps de la fondation du monde ne représente finalement que peu de choses. Depuis que tout s’est achevé dans la joie et l’allégresse, il s’est passé tellement de choses dans ce monde où l’on est pleinement frères et sœurs, où l’on est tous dans le plein accomplissement de notre être spirituel et matériel.
À la célébration eucharistique qui s’ensuit, tout le monde se rassemble autour de Jésus dont la stature correspond à la taille de la communauté rassemblée, c’est-à-dire ici la stature des Archanges. Il y en a quelques uns d’ailleurs qui s’activent pour le bon déroulé de la liturgie, pour chanter la gloire de Dieu de mille manières. Pierre et Émilie président cette célébration. Pierre surtout, car sa masculinité le place davantage comme représentant dans l’extériorité de ce que vit le couple, même si tout est finalement conjoint. Ce sont des chants, des cantiques, des lectures, des mises en scènes, des temps de recueillement. Tout est très coloré, tout est très vivant. Il s’agit de glorifier l’esprit d’enfance comme on l’a dit, mais comme étant lié à l’esprit de poésie, et selon la manière dont ces deux choses sont vécues par la masculinité qui est le mystère propre de cette planète. Le Trône de la Poésie est un ange rattaché au Séraphin de la Communion, c’est celui qui est célébré aujourd’hui. En tout point du Royaume de la Lumière, les personnes se sont rassemblées pour célébrer ce Trône en l’associant aux divers autres esprits angéliques pour que le mystère de la Poésie passe dans tous les mystères du Royaume et que toute chose chante la gloire de Dieu en ce jour de cette manière-là. Dans l’assemblée ici présente, chacun est là avec son propre mystère, sa propre spiritualité, qui apporte quelque chose à ce qui est signifiée. C’est un chant particulier à la Trinité où chacun apporte sa propre note.
Puis, comme chaque jour, on apporte au Christ le pain et le vin qui les change en son Corps et son Sang. Et tous mangent et boivent. Cela permet de vivre jusque dans la matière l’union intime avec son Dieu qui a en ce monde sa pleine mesure.
Dans le Royaume de la Lumière, il n’y a plus besoin parmi les hommes d’avoir des personnes dédiées plus particulièrement au sacerdoce, car toute chose est arrivée à son accomplissement, et parce que le Christ est présent visiblement à tous. Il n’y a plus besoin non plus de personnes faisant profession religieuse pour désigner le Royaume au-delà du monde, car le Royaume est advenu pleinement et entièrement. Par contre, chez les animaux fantastiques, il y a des prêtres et des religieux pour désigner la dimension sacerdotale et monastique de la spiritualité.
La célébration achevée, c’est le repas, suivi d’une promenade dans la région, et vient ensuite le bal. Tout n’est que le déploiement, sous de multiples formes, de ce qui est célébré aujourd’hui. On danse, on chante, on rit. Des poèmes ont été composés, des poèmes sont improvisés. Les animaux fantastiques s’y mettent aussi, ce qui est particulièrement drôle. Les esprits angéliques qui parlent par eux, qui se reflètent en eux, sont vraiment remplis de merveilles. Il y a aussi un feu d’artifice où le ciel s’embrase d’un feu aux multiples couleurs dans des tournoiements de lumières. C’est une vraie splendeur qui restera présente dans le cœur de tous ces couples quand ils rejoindront chacun leur chambre dans les différents palais de cette contrée.
Les journées suivantes se passent dans des excursions dans la région. Il y a des randonnées, des promenades dans les jardins, dans les villes et les villages. On participe à divers ateliers avec les animaux fantastiques : poterie, jardinage, couture, maçonnerie, etc. Les enfants du Royaume aiment bien ce genre de choses. On discute aussi de multiples sujets : philosophie, théologie, ingénierie, politique. Il y a toute une vie dans la région, beaucoup d’activités. Les animaux fantastiques montrent ce qu’ils savent faire et demandent à l’un ou à l’autre des conseils. Les enfants du Royaume sont tous en pleine possession de toutes les sciences humaines et de tous les savoirs-faire. Ils sont tous rois et reines d’une planète où tout est vécu et utilisé. Il y a cependant des différences entre eux pour vivre cela selon leur mystère propre, ils peuvent avoir ainsi des inventions propres et des particularités. C’est donc toujours enrichissant d’en discuter, surtout pour pouvoir utiliser ce qui correspond au mystère de l’autre quand celui-ci est à l’honneur. La vie qui se déploie dans une planète suit ainsi la liturgie céleste, par ses transformations, ses nouveaux bâtiments, ses nouvelles décorations, ses nouvelles langues et ses nouvelles œuvres d’art.
Sur la Terre
Stéphane et Léa sont attendus sur la Terre. Ils ont fait le chemin jusqu’à la galaxie de la Voie Lactée à bord de leur planète. Celle-ci, comme toutes les planètes, se déplacent à travers l’univers sous l’action de l’Esprit-Saint. Cela permet de se rendre en tout point du Cosmos et de chanter la gloire de Dieu dans le tournoiement des astres qui est le reflet de la liturgie angélique.
Leur planète s’est positionnée sur une périphérie de la Voie Lactée. Il faut finir le chemin dans un vaisseau spatial. Ils en prennent un petit en forme de libellule, car beaucoup de monde sont attendus sur la Terre. Il y aura beaucoup de fêtes, mais il s’agit surtout de préparer le grand jeu qui doit démarrer dans tout le Cosmos à la prochaine rotation de Trône. Le couple qui va présider les vingt prochaines années a prévu un grand jeu de dix ans suivi de dix autres années pour préparer un spectacle cosmique d’un mois. C’est un grand mystère qui va être célébré, car il s’agit du Trône de la Personne, du Chérubin de la Trinité et du Séraphin de la Foi. Autant dire que l’on touche là au cœur du mystère de Dieu. On ne fait pas de différences d’importance entre les spiritualités vécues par les diverses personnes du Royaume, car tous les mystères s’appellent les uns les autres. Mais il y a des mystères qui sont plus importants que d’autres.
Pour le grand jeu, Stéphane et Léa ont été choisis pour être des sages à consulter dans une galaxie lointaine. Ils devront d’un côté guider, conseiller et éclairer, et de l’autre poser des énigmes, donner des indices, faire des mises en scènes, livrer des messages aux moments opportuns. Le but du grand jeu est de trouver le secret de l’île dorée dont de nombreuses légendes parlent depuis quelques milliers d’années, des légendes que le couple qui va présider a répandu dans l’univers pour préparer ce grand jeu. C’est toute une ambiance de trésors, d’aventures et de secrets qui a été mise en place. Il n’y a pas de méchants dans cette aventure, mais l’on rivalise les uns les autres pour arriver au but en premier. Le couple qui remportera la victoire est celui que Dieu a choisi pour présider à la prochaine rotation de Trône. C’est une manière parmi d’autres pour Dieu de désigner les prochains élus. Ils auront donc dix ans après le grand jeu pour mettre en œuvre les préparatifs de leur règne qui sont certainement prêts depuis longtemps.
Stéphane et Léa se réjouissent beaucoup d’être sur la Terre, c’est là le centre de l’univers. Tout tourne autour de la Terre. Ce sont des amis, partout. Un rendez-vous est prévu avec Marie et Joseph. Ça, c’est source d’une grande allégresse. Joseph et Marie, c’est Papa et Maman. Ils discutent tous les jours avec eux, mais les voir en chair et en os, c’est vraiment chouette. Ils sont même invités à déjeuner tous les quatre avec Jésus. C’est que la Sainte Famille veut les prévenir que leur règne à la présidence de la liturgie céleste ne va pas tarder. Elle va arriver dans trois rotations de Trônes, c’est-à-dire après celle des vainqueurs du grand jeu ; et c’est non seulement une rotation de Trônes, mais aussi une rotation de Chérubins. Il s’agit donc de se préparer. C’est là une élection plus directe que celle de gagner un grand jeu. Ils devront garder le secret, et ne mettre que ceux pour qui cela est utile dans la confidence.
Le repas avec la Sainte Famille est d’une grande communion. C’est un Amour immense qui se déploie de mille manières. On se sent plongés dans tout le mystère de Dieu d’un seul coup. C’est la gloire du Père, dans l’Esprit et par le Fils qui se dévoile là, dans la Sainte Famille. L’union conjugale de Marie et Joseph est un vrai mystère. Elle semble porter toutes les choses du monde pour que la vie divine s’y déploie, c’est-à-dire pour que la vie du Christ s’y déploie. Un homme, une femme et un enfant, voilà le mystère de chaque Personne Divine, qui se rend visible là, et qui se répand par là dans tout l’univers.
1Les Trônes sont les anges du troisième chœur. On rappelle que les anges forment trois hiérarchies de trois chœurs chacune. Cela fait neuf chœurs qui sont : les Séraphins, les Chérubins, les Trônes, les Dominations, les Vertus, les Puissances, les Principautés, les Archanges et les Anges gardiens.
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