« Voici, un trône était dressé dans le ciel, et siégeant sur le trône, Quelqu’un… Celui qui siège est comme une vision de jaspe et de cornaline ; un arc-en-ciel autour du trône est comme une vision d’émeraude. Vingt-quatre sièges entourent le trône, sur lesquels sont assis vingt-quatre vieillards vêtus de blanc, avec des couronnes d’or sur leurs têtes. Du trône partent des éclairs, des voix et des tonnerres et sept lampes de feu brûlent devant lui, les sept Esprits de Dieu. […] Au milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre Vivants, constellés d’yeux par-devant et par-derrière. […] Ils ne cessent de répéter jour et nuit : « Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu Maître-de-tout, ″Il était, Il est et Il vient″. » Et chaque fois que les Vivants offrent gloire, honneur et action de grâces à Celui qui siège sur le trône et qui vit dans les siècles des siècles, les vingt-quatre Vieillards se prosternent devant Celui qui siège sur le trône pour adorer Celui qui vit dans les siècles des siècles ; ils lancent leurs couronnes devant le trône en disant : ″Tu est digne, ô notre Seigneur et notre Dieu de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car c’est toi qui créas l’univers ; par ta volonté, il n’était pas et fut créé.″ » Ap 4,2-11
Le sceau de Salomon est un symbole présent dans plusieurs civilisations antiques, et que l’on attribue en particulier au roi Salomon, fils du roi David, qui fut rempli de la Sagesse de Dieu et qui a bâti le premier Temple de Jérusalem. On trouve aussi ce symbole dans une forme plus simple, avec uniquement l’étoile faite de deux triangles, et sans le cercle et les points, sous l’appellation d’étoile de David. Ce symbole est devenu un emblème du peuple juif.
Une certaine harmonie se dégage de ce symbole qui permet de comprendre qu’il fut souvent adopté. Le triangle du haut peut parler de la divinité qui vient rejoindre l’humanité du triangle du bas, ou peut signifier d’autres réalités. Les six points sont les six jours de la semaine, laissant le septième jour pour le repos de Dieu où l’on reprend toute chose dans l’unité. Les triangles parlent du côté trinitaire de Dieu, ainsi que du monde qui est à son image. Le cercle donne le mouvement d’union et d’étreinte de la dualité des deux triangles. C’est un symbole d’unité et de communion.
Lenzo del Vasto, ce penseur chrétien engagé dans l’amélioration du monde, avait eu l’intuition de l’usage d’un tel sceau pour unir des réalités diverses, et l’avait déjà appliqué à certaines réalités. Nous en présenterons d’autres ci-dessous.
En fait, c’est la liturgie céleste qui est fait ainsi, avec les créatures angéliques du premier chœur, telles qu’elles nous sont manifestées dans le livre de l’Apocalypse au chapitre 4. Il y a les sept esprits de Dieu qui sont ces six points auquel on ajoute un esprit pour reprendre toute chose dans l’unité : il y a l’esprit du sceau et ceux qui l’assistent. Les quatre vivants qui se retrouvent dans le mouvement du cercle de haut en bas et de bas en haut ; mais qui se retrouvent aussi dans chacun des six petits triangles : un vivant pour le triangle et trois autres pour chacun des ses bords. Et les vingt-quatre vieillards sont la somme pour les six triangles de ces quatre choses : chaque triangle et chacun de ses trois bords.
Voici ainsi un exemple de sceau qui parle de l’Incarnation Rédemptrice :
Ce sceau montre l’étreinte de deux choses dans une constitution et des mouvements plusieurs fois trinitaires. Il y a quelque chose d’assez arbitraire dans le choix des réalités représentées dans ce symbole, dans ce qui est mis sur chaque côté ou chaque jonction. Mais il sert à entrer dans une certaine intelligence des choses si l’on accepte le mystère et la contingence de ce qui est représenté. On peut appliquer ce sceau à de multiples réalités : Dieu comme Amour et Trinité, Dieu et ses créatures, Dieu et l’homme, les hommes et les femmes, l’Orient et l’Occident, la Miséricorde et la Justice, la Prudence et l’Entreprise, le monde spirituel et le monde matériel… L’étreinte de ces réalités se retrouve dans la flèche circulaire qui montre un mouvement dans un cercle intérieur pour le triangle du haut et dans un cercle extérieur pour le triangle du bas.
C’est en fait chaque dimension de Dieu et chaque dimension de la création, indépendamment ou l’une envers l’autre, qui peut être représentée dans ce symbole. C’est en fait le chant de la liturgie céleste, comme le montre l’Apocalypse, qui est fait ainsi. On y retrouve ce genre d’association en de multiples endroits, dans de multiples bouches, pour de multiples réalités, pour donner de multiples harmoniques pour louer et glorifier le Créateur en lui-même et dans ses œuvres. Il y a ainsi une multitude de sceaux possibles, certains étant plus fondamentaux, d’autres étant plus contingents. À nous de voir les sceaux qui nous marquent le plus aujourd’hui, et à en construire d’autres pour demain. C’est à dire en fait non pas nécessairement à écrire de tels symboles avec toutes ces composantes, mais à voir dans quelles réalités du monde nous voulons apporter la communion et l’unité, et quelles dimensions de Dieu nous voulons glorifier aujourd’hui.
Voici par exemple un sceau pour l’Amour trinitaire :
Voici encore un autre sceau pour la Création :
Et voici enfin un autre sceau pour la Communion et l’Unité :
L’esprit principal de ce sceau serait ici la Communion ; et les quatre vivants, qui se retrouvent dans le mouvement du cercle et dans les triangles, seraient l’Unité, la Famille, l’Église et le Monde.
Ce qui est dit ici pourrait paraître à certains assez ésotérique, mais, en fait, il ne s’agit que de représenter le côté trinitaire du monde de Dieu où des choses variées se retrouvent dans l’étreinte, souvent de manière assez gratuite. Il s’agit d’entrer dans la poésie et l’harmonie des réalités spirituelles, sans vouloir que tout soit d’une nécessité logique.
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