Notre monde semble abandonner progressivement les voies de la chrétienté pour laisser la place soit à l’Islam, soit à un monde sans Dieu, à un humaniste athée écologique ou trans-quelque chose. On ne verrait pas les gens rendre un culte ouvert à Satan ; pourtant de nombreuses barbaries ont existé, existent et semblent encore devoir advenir sous couvert de biens à défendre, de valeurs à préserver, comme les nazis qui cherchaient la pureté de la race ou les communistes qui cherchaient la libération du peuple. Mais quel est donc ce bien à défendre, cette valeur à propager, qui va nous conduire bientôt dans les pires horreurs si nous ne réagissons pas pour démasquer la supercherie et nous préserver de l’abîme ?
Nous ne connaissons que trop bien celles d’aujourd’hui. Mais celles de demain ? Quelles sont-elles ces valeurs détournées de leur but pour mener les foules dans les précipices ? Il est déjà des personnes qui préparent ces pièges. Il est déjà des personnes qui affûtent leurs armes pour le vrai combat du troisième millénaire. À nous de savoir à quoi nous attendre.
Je vais vous le dire : le monde de demain sera chrétien, le monde de demain croira à la Famille et à la Vie, à l’Écologie et à la Solidarité. Les démons ne veulent pas se contenter d’un monde athée ou du Dieu de l’Islam, ce qu’ils veulent c’est le Dieu chrétien pour être adoré comme le Dieu Trinité. Ils veulent être le Dieu Trinité. Ils ne pensent qu’à cela. Ils ont fait ce choix depuis longtemps, et c’est là leur but. Ils mènent leur combat dans l’histoire dans le but de faire advenir une chrétienté à leur goût. Ils ne veulent pas qu’elles s’étendent partout, car ils sont attachés à tous les visages d’horreur qu’ils ont créé. Et ils veulent du sang et du meurtre. Mais ils veulent pour eux la gloire de Dieu. Et ils ne font qu’attiser la haine de la chrétienté que pour mieux la pervertir de l’intérieur par l’excès et en prendre le contrôle.
Mais si le monde de demain sera chrétien, ce n’est pas parce que les démons l’ont voulu, mais c’est parce que Dieu l’a voulu. Dieu veut instaurer en ce monde le Règne de son Amour. Ils veut établir le monde dans la justice et la paix selon son projet bienveillant. Il veut la Civilisation de l’Amour, pour sa Gloire et pour notre bonheur. Et ils saura se servir des démons et de leurs projets pervers pour ses plans. Il saura les obliger à faire ce qu’Il a prévu. Il saura être le grand vainqueur.
Le vrai combat du troisième millénaire se jouera donc au sein même d’une nouvelle chrétienté entre le vrai christianisme de Dieu et le faux christianisme des démons. Entre un Dieu qui nous donnera l’unité dans une diversité personnalisante, et les démons qui voudront imposer la division dans une uniformisation parcellisante. Il faut croire et espérer que le ferment de l’Évangile saura se prémunir et faire progressivement disparaître le ferment démoniaque. Il faudra savoir se prémunir du trop catholique, du mal-catholique, pour être seulement très catholique.
L’Évangile nous pousse à l’étreinte avec Dieu pour se trouver en Lui et Lui en nous. L’anti-évangile nous pousse à l’étreinte avec nous-même, même si Dieu existe. L’Évangile nous pousse à nous abandonner dans la confiance à notre Dieu et à vivre d’intimité avec Lui en répondant à chacune de ses avances. L’anti-évangile nous conduit à prendre notre vie en main dans un lâcher prise qui n’est pas un laisser faire. L’Évangile nous pousse à trouver dans la présence des autres créatures autant de lieux où rencontrer son Dieu. L’anti-évangile nous conduit à regarder les autres comme d’autres nous-même pour mieux nous glorifier à la face de Dieu. L’Évangile nous pousse à pardonner à nos frères en acceptant de porter le poids de leurs fautes pour leur rédemption, et à mendier la miséricorde pour nos propres fautes en ne nous pensant pas meilleurs que les autres ou plus grands. L’anti-évangile nous conduit à chercher le salut des autres pour notre propre gloire, et à nier, effacer ou condamner le péché sans changer les cœurs en profondeur. L’Évangile nous conduit à faire du Christ notre source et notre sommet, notre amour, notre vie et notre joie. L’anti-évangile nous pousse à imiter le Christ pour nous auto-glorifier, à le connaître pour mieux le remplacer. L’Évangile nous conduit à mendier auprès de notre Dieu les changements du monde. L’anti-évangile nous conduit à chercher des actions qui changent le monde.
Sur ce dernier point, il faut se rappeler que la petite Thérèse nous avait enseigné que ramasser une épingle avec amour peut convertir des âmes. En fait, c’est bien là le vrai combat. Il faut vivre notre vie avec amour jusque dans les petites choses. Et Dieu voyant notre amour saura bien insuffler ailleurs, quelque part, chez d’autres personnes, des vertus infuses, des dons, des bonnes pensées, pour changer le monde, pour l’améliorer. Ce qui compte, c’est l’amour. Il nous faut remplir le réservoir de l’amour. Et Dieu saura bien trouver les moyens des grands projets, chez qui Il veut, quand Il veut.
Ce que le troisième millénaire a besoin, c’est de petites âmes qui renoncent aux grandes choses, aux grands projets, aux grands savoirs, pour vivre d’amour devant leur Dieu. Des petites âmes qui trouveront dans les petites choses de leurs maisons, de leurs familles, de leurs quartiers, de leurs emplois ou de leurs monastères, toute leur joie et toute leur vocation. Et si Dieu veut leur donner des choses à faire, des choses à savoir, des services à rendre, des aventures à mener, il faut les accepter. Mais le vrai chemin, c’est celui de l’humilité et de l’amour. Au Ciel, oui, nous aurons des choses à faire, des choses à savoir, à enseigner, à donner. Mais tant que l’on est sur la Terre, il faut savoir aimer.
C’est là que se joue le vrai combat du troisième millénaire, pour un vrai christianisme de l’amour.
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