Parce que Dieu nous aime

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Nous y voilà à ce temps d’attente. La vie s’est réduite à ce logement où l’on réside, à ces quelques lieux où l’on peut se promener ou travailler. La vie est là, en germe, attendant un printemps où elle pourra refleurir, à partir de ces quelques graines de nos désirs et de ce que l’on arrive encore à maintenir.

De nos lieux reclus, nos regards scrutent ce qui nous vient du vaste monde, nos oreilles écoutent les voix de nos amis et de nos proches dont l’écho nous arrive encore. Et l’on se demande. Que sera demain ? Il y a ce goût et ce désir : celui de vivre, celui d’aimer. Celui d’explorer, celui de la liberté.

Un peu d’amour. Un peu de joie. C’est une flamme à préserver. C’est un foyer à conserver.

Mais un aigle noir étend ses ailes. C’est la maladie, c’est le doute. C’est l’angoisse, c’est la colère. C’est la tristesse, et c’est le désespoir. Il nous guette, il nous attend, il nous veut.

Pour résister à ses assauts, le mot d’ordre est la simplicité. Simplicité de l’accueil de ce qui nous est donné. Simplicité des relations faites d’attention et de tendresse. Simplicité d’un sourire ou d’un échange. Simplicité de la prière, de la louange, de la présence à Dieu.

Parce que Dieu nous aime… Et que la grande victoire qui peut arriver de tout cela, c’est que nous traversions l’épreuve sûrs que Dieu nous aime et qu’il est Bon. C’est qu’on lui dise, tout au long du jour, que l’on croit en son amour. Non pas que Dieu ait besoin qu’on le lui dise : mais c’est nous qui avons besoin de cela, pour que le monde change de l’intérieur, pour que nos cœurs se transforment, et que l’on contemple le Visage du Père de Miséricorde. Il nous faut travailler à déposer ce Visage dans le cœur de l’humanité pour que sa Miséricorde se répande et transfigure ce monde.

Un geste simple que nous proposons pour garder le cap de l’amour vrai, de l’amour authentique, de l’amour incarné, c’est d’installer chez soi une crèche, comme à Noël. L’on dira peut-être que ce n’est pas la saison, que ce n’est pas le temps liturgique. Mais à temps particulier, mesures particulières. Jean-Paul II lui-même, parait-il, gardait une crèche toute l’année dans sa chambre.

C’est avec le goût de Noël et de la vie qui y jaillit que nous pourrons cheminer jusqu’au jour de la Résurrection sans craindre le désert de la soif. C’est devant le lieu où le Dieu Amour fait chair se rend visible pour la première fois que nous pourrons garder ardente la vive flamme d’amour de notre Dieu. C’est là que nous pourrons trouver une source de vie, quand la messe, la communion, la présence réelle, et beaucoup de nos relations sociales, nous sont refusées. Il nous sera alors plus facile de réaliser des communions spirituelles. Cela fera la joie des enfants et des familles. Alors, oui, mettons-nous devant la Crèche, et cheminons, dans nos foyers reclus, à travers ce désert du Carême vers l’aube joyeux de Pâques.

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