Du sacerdoce

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Le sacerdoce du Christ consiste à faire circuler la vie divine du Fils vers le Père dans l’Esprit-Saint et à amener les créatures dans ce mouvement. Notre Seigneur offre ainsi chaque chose pour la glorification de Dieu. Il les installe par Miséricorde dans le déploiement de l’Amour de Dieu.

Les personnes possédant le sacerdoce ministériel sont marquées dans leur être pour signifier et réaliser cette fonction au nom du Christ. Ils adoptent une posture de prêtre dans la société des hommes et sont capables de poser les gestes qui actualisent le sacerdoce du Christ afin d’amener toutes choses dans la vie divine.

Tout baptisé possède le sacerdoce commun des fidèles pour s’associer au sacerdoce du prêtre et par là au sacerdoce du Christ. Tous contribuent donc à l’entrée des créatures dans la vie divine, chacun à sa place.

Cependant, une fois entré dans la vie divine, chacun se trouve en mesure d’effectuer l’acte de glorification de Dieu, c’est-à-dire d’effectuer la circulation de la vie divine du Fils vers le Père dans l’Esprit-Saint, sans avoir à passer par le sacerdoce ministériel, en allant directement au sacerdoce du Christ. Lire la suite « Du sacerdoce »

Sacramentalité et réalité

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Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit Dieu. La divinité s’est associée à l’humanité en Jésus-Christ pour nous manifester son amour, nous réconcilier avec elle et nous entraîner dans les mouvements éternels des échanges du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint où tout n’est que vie, don, joie, félicité, union et fécondité.

Dieu, qui est présent à toute chose de tous les instants, est venu par son humanité à un moment donné de l’histoire pour faire de nous des fils adoptifs. Il a vécu, il est mort et il est ressuscité. Puis il est reparti, mais sans nous laisser seuls. Non seulement il nous a donné son Esprit-Saint, mais il nous a donné l’Église pour que nous trouvions en elle les moyens d’être rendus participants du grand mystère de son Incarnation, de sa Rédemption et de l’Assomption de la nature humaine en Dieu. Il nous l’a donnée pour que notre vie ne soit plus livrée à nous-même et à nos propres forces, mais pour que nous entrions dans la vie même de Dieu, dans les propres mouvements de sa vie intime.

La vie de l’Église, c’est le Christ qui s’approche de nous, qui nous transforme et nous confère l’adoption filiale. La vie de l’Église, c’est le Christ qui vit en nous pour nous entraîner dans l’Amour trinitaire.

Le Christ au cours de sa vie terrestre a été mis dans son humanité en présence de toutes les choses de tous les instants du commencement du monde jusqu’à son achèvement dans la gloire. Il a vu tout ce que nous vivons. Il s’est réjoui avec nous, il a souffert avec nous, il a souffert à cause de nous, il a été consolé par nous. Lire la suite « Sacramentalité et réalité »

Mais où va l’Église ?

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Vitrail des noces de Cana

Des débats rejaillissent fréquemment dans l’Église et mettent certains en émoi. C’est le cas notamment, à l’occasion de ce synode sur l’Amazonie, au sujet de l’accès éventuel des femmes à l’ordre diaconal et sacerdotal. D’autres confessions chrétiennes ont déjà franchi ce pas. Mais, selon la tradition catholique, le Christ a institué le sacrement de l’ordre pour les hommes ; et comme l’a dit Jean-Paul II en son temps, l’Église ne peut pas revenir là-dessus.

Cependant le monde d’aujourd’hui, épris d’égalité entre les hommes et les femmes, interroge l’Église sur la place réciproque des hommes et des femmes en son sein. Cette attention est juste, même si cela se fait parfois dans des excès et de la confusion. Le monde a cheminé sur cette question, et l’on est en droit de revisiter ce qui peut l’être. D’autant que l’Église a pu faire preuve d’un certain excès dans la place accordée aux hommes par rapport à celle des femmes, ce qui n’a pas été sans conséquences sur certaine déviation de la spiritualité. L’on peut noter à juste titre que l’Église a pu manquer de compassion et de miséricorde au cours des derniers siècles quant à ceux dont la vie était tordue ou en dehors des normes, ce qui nous apparaît comme la marque d’une trop grande absence de repères féminins.

Alors, qu’est-ce que l’Esprit dit aux Églises à ce sujet ? Quelle est la volonté du Seigneur sur la place des hommes et des femmes dans les ministères ecclésiastiques ?

Dans le livre de l’Apocalypse, il est écrit : « Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme ! » (Ap 12, 1). Ce passage désigne la Vierge Marie. Il désigne aussi l’Église. Mais il peut aussi désigner dans le foisonnement de sens qu’un tel passage recèle l’irruption de quelque chose de proprement féminin dans le mystère ecclésial. Quelque chose de nouveau dans le chemin de l’Église. Lire la suite « Mais où va l’Église ? »

La triade de la Révélation

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La Révélation a longtemps été vue par certains comme un ensemble de doctrines énoncé par Dieu, un enseignement qui venait toucher nos esprits. Le concile Vatican II dans Dei Verbum a proclamé avec force que la Révélation est plus que cela : elle est faite d’évènements et de parole, de vie et de vérité. Dieu vient nous donner la vie ; il vient réaliser ce qu’il dit. On pourrait s’arrêter là, et contempler la vie que Dieu vient déposer en nous, tout en se reposant dans sa vérité. Pourtant, le Christ a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jn 14,6). Il n’a pas dit simplement : « Je suis la vérité et la vie. ». Celui qui est la Révélation, bien qu’il soit plus que la Révélation, a dit qu’il était le chemin. Lire la suite « La triade de la Révélation »