Le sexe est-il un accident ?

symbole_mf

Le titre est peut-être un peu accrocheur, mais il s’agit en fait d’une question philosophique dont la réponse revêt une certaine importance. Il se pose la question de savoir si la masculinité et la féminité sont des accidents ou sont d’ordre substantiel. Un accident est ce qui existe dans un autre ; l’accident peut changer dans un être tout en ayant affaire toujours au même être. C’est par exemple la couleur de notre peau. Une substance est ce qui existe en soi, par soi et non pas dans un autre. Pour un être constitué avec une essence, c’est ce qui demeure dans tout changement. La pierre, le chien et l’homme sont des substances aux multiples accidents. Il y a neuf types d’accidents : la quantité, la qualité, la relation, le temps, le lieu, la possession, la situation, l’action et la passion.

La nature humaine n’est ni masculine, ni féminine, même si elle permet l’un ou l’autre. On pourrait se dire alors que la masculinité et la féminité sont d’ordre accidentel et non pas une caractéristique substantielle. On pourrait finalement changer de sexe. C’est ce que soutiennent certaines personnes. Soit radicalement ; soit en disant cependant que c’est un accident trop fondamental pour qu’on puisse en fait vraiment en changer.

Pour répondre à la question que nous posons, il faut voir que la masculinité et la féminité relève de l’âme humaine. On n’est pas seulement homme ou femme par notre matière, mais jusqu’au bout de notre être et jusqu’à la fine pointe de notre spiritualité. Lire la suite « Le sexe est-il un accident ? »

Cœur dispersé

tympan

L’homme depuis le péché est dispersé. Il a perdu son vrai centre, et il erre en de nombreuses voies sans être rassasié. Diverses polarités l’attirent. Il cherche en dehors de lui ce dont il est l’image, pensant y trouver un modèle de vie et un secret du bonheur. Bien sûr, il est à l’image de Dieu, mais comment comprendre ce qu’est cette image s’il n’a pas de vis-à-vis pour le lui révéler. Alors il cherche… Et, l’Ennemi s’y donne a cœur joie pour le diviser entre diverses directions et pour le rabaisser par ces errances à ce qu’il n’est pas.

L’homme peut être attiré par le monde animal Lire la suite « Cœur dispersé »

Connaissance et intelligence

contemplation

Connaître, cela veut dire naître avec, entrer dans une vie commune avec un autre. Dans le contexte biblique, cela était aussi utilisé pour l’union physique des époux. Il s’agit de s’unir dans la vie. Par la connaissance spirituelle, on touche l’être, on goûte la vie et on sent le don qui se déploie. La connaissance permet ainsi une certaine sensation, une certaine appréhension de la chose connue. Cela procure de la plénitude, de la paix et de la joie, s’il s’agit d’un bien. Et au contraire, s’il s’agit d’un mal, j’y trouve déréliction, angoisse et tristesse. Il s’agit là de sensations spirituelles, conscientes ou inconscientes, qui sont normalement faite pour aller de pair avec les sensations matérielles dans un même mouvement, mais qui, dans la condition présente de l’homme blessé, peuvent parfois être dans une certaine mesure opposées.

Cette faculté de connaissance a malheureusement trop souvent été un peu oubliée au profit de la faculté d’intelligence qui permet de saisir les essences, c’est-à-dire ce que sont les choses. Par l’intelligence, j’entends les essences en tant qu’elles orientent l’existence ; et je les vois en tant qu’elles caractérisent l’être. Lire la suite « Connaissance et intelligence »

La conscience de Jésus

Jésus Miséricordieux

Jésus est Dieu. Jésus est un homme qui est Dieu. C’est un profond mystère que nous n’aurons jamais fini de contempler. C’est la Personne divine de Dieu le Fils. C’est cette Personne qui, assumant la nature humaine, a eu et a encore une vie humaine. La substance de Jésus, c’est la Substance de Dieu ; puisque Dieu n’a qu’une seule Substance ; et puisque la substance d’un être est caractérisée par son acte d’être le plus grand, à savoir pour Jésus, celui de sa divinité, tout en incluant les autres actes d’être, à savoir pour Jésus ceux de son humanité, c’est-à-dire celui de son âme et celui de sa matière (cf l’article La composition des essences).

Cette Personne de Jésus a une conscience. Une conscience au Je. Dieu a une conscience au Nous, car il est un Dieu en trois Personnes. Mais chaque Personne divine à une conscience au Je. Une conscience au je est ce que nous autres créatures spirituelles avons aussi. Lire la suite « La conscience de Jésus »

La douzième passion

passion enthousiasme

Qui a étudié Aristote sait que pour lui, et beaucoup à sa suite, le désir s’efface dans le bien possédé. Il n’y a pas ou plus de désir quand l’on est en possession d’un objet aimé. Le désir est selon lui lié à de la souffrance, car il y a un manque, et n’existe plus dans le bonheur.

C’est une vision surprenante qui semble rejoindre les partisans de l’extinction du désir, et tous ceux qui cherchent à faire disparaître leur désir pour faire disparaître la souffrance.

Pourtant, notre expérience de vacances réussies, de moments intenses en joie et en amour, ont suscité en nous une forte émotion qui nous pousse à désirer davantage, à chercher davantage à prolonger la vie et le bonheur. Le bien possédé, loin de faire disparaître le désir, semble au contraire le susciter pour nous porter encore plus loin dans la joie, dans l’amour, dans le don.

Qu’en est-il ? Le désir s’efface-t-il dans le bonheur, ou au contraire se prolonge-t-il, voire même croît-il, pour nous porter encore plus loin ? Lire la suite « La douzième passion »