La nature et la grâce

Alors que nous sommes à la veille de grands bouleversements de civilisation, il est bon de revenir à la fine pointe de tous les choix qui mènent à la vie ou à la mort. C’est à dire à l’accueil ou au refus de la grâce. La grâce étant Dieu lui-même qui vient vivre en nous.

C’est ainsi que le démon a refusé la grâce de Dieu pour ne plus vivre que pour lui. Il a refusé de faire alliance avec Dieu, de vivre avec lui, de l’aimer par sa grâce. Il a préféré s’enfermer dans ce qu’il était, dans sa nature, pour être éternellement son propre Dieu. C’est ainsi que les anges bons ont accueilli la grâce pour vivre à la mesure de Dieu. C’est ainsi que nos premiers parents, tentés par le diable, se sont coupés de la grâce pour vivre une vie à leur mesure, ou à la mesure de Satan. La mort en fut la conséquence, car sans la grâce, on ne peut pas être immortel. C’est important de le rappeler aujourd’hui.

C’est pour nous redonner la grâce que Dieu s’est incarné en Jésus-Christ, et qu’il est mort sur la Croix pour nous. La grâce, c’est l’Esprit-Saint qui se répand dans nos cœurs, qui nous fait entrer dans une vie qui dépasse tout ce que nous pouvons être ou faire par nous-mêmes. Cela ne supprime pas la nature, mais cela la guérit et la surélève. Cette grâce venue de la Croix s’est répandue sur tous les temps depuis les origines après la chute, jusqu’à l’achèvement de toute chose au Ciel.

Accueillir ou refuser la grâce. Voilà le vrai choix.

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Le Jardin d’Éden

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Commentaire de Gn 2, 4 – 3, 24 :

Tout le monde connaît ce récit des premières pages de la Genèse qui nous parle d’un jardin à l’orient où vécurent nos premiers parents. On y trouve un arbre de vie en son centre, ainsi qu’un arbre de la connaissance du bien et du mal. On y trouve quatre fleuves, ainsi que des animaux, dont le fameux serpent qui tenta Ève, et nous mena à la chute, à l’exclusion de ce jardin et à l’irruption de la mort.

Ce serpent et sa parole trompeuse sont comme une disharmonie dans ce jardin primordial venu de la bonté de Dieu. Nous pouvons nous demander d’où vient cette malveillance qui nous mena au désastre ?

Il faut se rappeler que la création des hommes fait suite à la création des anges et à leur propre détermination pour ou contre Dieu. Certains choisirent de Le servir pour l’éternité en entrant dans le mystère de l’amour. D’autres optèrent pour la rébellion en s’éloignant de la communion pour laquelle ils avaient été créés. Lire la suite « Le Jardin d’Éden »

Sacramentalité et réalité

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Dieu s’est fait homme pour que l’homme soit Dieu. La divinité s’est associée à l’humanité en Jésus-Christ pour nous manifester son amour, nous réconcilier avec elle et nous entraîner dans les mouvements éternels des échanges du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint où tout n’est que vie, don, joie, félicité, union et fécondité.

Dieu, qui est présent à toute chose de tous les instants, est venu par son humanité à un moment donné de l’histoire pour faire de nous des fils adoptifs. Il a vécu, il est mort et il est ressuscité. Puis il est reparti, mais sans nous laisser seuls. Non seulement il nous a donné son Esprit-Saint, mais il nous a donné l’Église pour que nous trouvions en elle les moyens d’être rendus participants du grand mystère de son Incarnation, de sa Rédemption et de l’Assomption de la nature humaine en Dieu. Il nous l’a donnée pour que notre vie ne soit plus livrée à nous-même et à nos propres forces, mais pour que nous entrions dans la vie même de Dieu, dans les propres mouvements de sa vie intime.

La vie de l’Église, c’est le Christ qui s’approche de nous, qui nous transforme et nous confère l’adoption filiale. La vie de l’Église, c’est le Christ qui vit en nous pour nous entraîner dans l’Amour trinitaire.

Le Christ au cours de sa vie terrestre a été mis dans son humanité en présence de toutes les choses de tous les instants du commencement du monde jusqu’à son achèvement dans la gloire. Il a vu tout ce que nous vivons. Il s’est réjoui avec nous, il a souffert avec nous, il a souffert à cause de nous, il a été consolé par nous. Lire la suite « Sacramentalité et réalité »

Tout cela pour quoi ?

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Petit Jésus de Prague (Joinville)

Le Christ est venu nous sauver du péché et de la mort. Il veut nous introduire dans une vie qui dépasse tout ce que nous aurions pu imaginer. Cela dépasse même ce qui était prévu par Dieu à l’origine quand il a créé le monde de nos premiers parents. Ce n’est pas que cela dépasse ce qu’il avait prévu de toute éternité quand il a créé le monde, car il savait que nous allions pécher et perdre le premier état d’innocence de l’humanité. Mais cela dépasse ce qui était prévu pour nos premiers parents s’ils n’avaient pas péché. L’Incarnation était prévue dès l’origine dans la prescience de Dieu qui voit tout dans son unique instant. Mais cela n’était pas prévu à l’origine dans l’état d’existence de nos premiers parents. C’est le péché qui a permis au vrai plan de Dieu de se réaliser ; c’est le péché qui a été le motif de l’Incarnation Rédemptrice de Dieu selon son plan éternel.

C’est étonnant ! C’est là que l’on voit que Dieu a tout intégré dans son plan. Tout prévu. Finalement, quand nous-mêmes sommes en échec, de notre faute, ou indépendamment de notre faute, nous pouvons nous dire que, de la même manière que pour le péché originel, Dieu a un plan pour nous conduire au travers de cela vers le meilleur qu’il veut nous donner.

Mais quel est donc ce meilleur qu’il veut nous donner ? Qu’est-ce que l’Incarnation Rédemptrice nous apporte de plus que l’état d’innocence originelle ?

Ce n’est pas qu’il nous fallait connaître le mal. Soyons en bien sûr. Lire la suite « Tout cela pour quoi ? »

De la médiation des grâces

On dit que Marie est la médiatrice de toutes les grâces. Mais on dit aussi que la charité du Christ est plus grande que celle de Marie. Mais alors, où est la différence ? Qu’a mérité le Christ de plus que Marie ? C’est en fait que Marie est la médiatrice de toutes les grâces pour tous ses enfants, qu’elle a mérité pour eux, mais que pour elle-même les grâces ont été obtenues par le Christ seul. Il en est de même pour Joseph. La différence, c’est qu’ils ont obtenu leur propre salut par Jésus. C’est une énorme différence. Lire la suite « De la médiation des grâces »