Le Christ est ressuscité !

Resurection

Aujourd’hui, le Christ est ressuscité ! Alléluia ! C’est une joie immense qui doit nous habiter, quoi qu’il puisse arriver.

Et pourtant cette Pâques a encore le goût d’un long Samedi Saint… Il n’y a plus de culte publique… Nous sommes privés des sacrements. Nous sommes sommés de rester chez nous, au lieu de courir constater la Résurrection, et de la célébrer les uns avec les autres. C’est de loin, par des images, et parfois seuls à la maison, que nous célébrons la victoire de la vie et de l’amour.

Les braises sont là, sous la cendre. Mais le feu n’est plus visible. Il attend dans les foyers de répandre à nouveau ses belles flammes. Nous n’en avons que l’écho qui nous en vient par diverses médiations. Comme le Christ au tombeau…

C’est quelque chose d’inédit dans la vie de l’Église. C’est un signe, un immense signe. Mais que veut-il dire ? Lire la suite « Le Christ est ressuscité ! »

Vers la Civilisation de l’Amour

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Adoration des mages

« La civilisation de l’amour l’emportera sur la fièvre des luttes sociales implacables et donnera au monde la transfiguration tant attendue de l’humanité finalement chrétienne. » Homélie de Paul VI, le 24 décembre 1975.

Le monde est en attente. Il cherche quelque chose. Il cherche une unité qu’il n’a pas. Une unité entre les personnes. Une unité entre les communautés. Une unité entre les pays. Une unité au sein même de chaque personne. Une unité de la pensée. Une unité de la parole. Une unité de l’agir. Une unité du ressenti. Quelque chose qui nous permette de retrouver l’harmonie perdue, de retrouver la joie de vivre simplement la diversité des facettes de ce que l’on est.

Le monde manque de joie et d’espérance. Le monde manque d’amour.

On pourrait continuer longtemps comme cela à dresser la liste de ce qui nous manque. C’est étonnant en fait. Le Christ est venu il y a deux mille ans apporter la vie de Dieu ; et aujourd’hui encore, il n’y a pas d’unité, il n’y a pas de paix. Mais, en fait, si l’on écoute les paroles du Christ, et le Nouveau Testament en général, on découvre que cela avait été annoncé : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres : gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s’élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. » (Mt 24, 6-8). Lire la suite « Vers la Civilisation de l’Amour »

La conscience de Jésus

Jésus Miséricordieux

Jésus est Dieu. Jésus est un homme qui est Dieu. C’est un profond mystère que nous n’aurons jamais fini de contempler. C’est la Personne divine de Dieu le Fils. C’est cette Personne qui, assumant la nature humaine, a eu et a encore une vie humaine. La substance de Jésus, c’est la Substance de Dieu ; puisque Dieu n’a qu’une seule Substance ; et puisque la substance d’un être est caractérisée par son acte d’être le plus grand, à savoir pour Jésus, celui de sa divinité, tout en incluant les autres actes d’être, à savoir pour Jésus ceux de son humanité, c’est-à-dire celui de son âme et celui de sa matière (cf l’article La composition des essences).

Cette Personne de Jésus a une conscience. Une conscience au Je. Dieu a une conscience au Nous, car il est un Dieu en trois Personnes. Mais chaque Personne divine à une conscience au Je. Une conscience au je est ce que nous autres créatures spirituelles avons aussi. Lire la suite « La conscience de Jésus »

La kénose de Dieu

creche

Épître aux Philippiens 2, 5-11 :

« Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. »

En Jésus-Christ, Dieu s’est abaissé, sans pour autant cesser d’être Dieu. Il a pris la nature humaine. Il s’est fait petit enfant, Il a vécu sur la Terre, Il a souffert la Passion. Et Il est ressuscité et monté au Ciel en emmenant l’humanité avec Lui à sa suite. C’est un grand mystère. C’est le mystère de l’Assomption de l’humanité par le dessin bienveillant de Dieu. C’est le mystère de la Rédemption où Dieu prend sur lui nos souffrances et nos péchés pour y déposer son amour.

Dieu a souffert en son humanité. La Trinité impassible, éternelle et immuable a souffert en Jésus-Christ, dans son humanité. Dieu a voulu partager nos souffrances pour nous rejoindre et nous sauver ; et Il s’est fait homme. Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous.

Devant un tel mystère d’amour, mais également devant les égarements de l’humanité, se pose la question de savoir comment Dieu est-il changé par son Incarnation ? Et est-ce que la souffrance vient émouvoir Dieu jusque dans sa divinité ? L’on dit que l’union de la nature humaine et de la nature divine en Jésus-Christ se fonde sur son humanité, qu’elle est réelle du côté de son humanité, mais qu’elle est seulement de raison du côté de sa divinité. Il n’y a pas de réciproque du côté de Dieu. De fait, Dieu n’est pas changé par l’Incarnation, Dieu est resté le même. La relation ne peut être fondée réellement de son côté. Mais si cette relation de la divinité à l’humanité est seulement de raison, Dieu est-il vraiment présent à toutes les réalités humaines et à toutes nos souffrances ?

Il y a là une précision à apporter. Lire la suite « La kénose de Dieu »

Le grand oublié

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Demain s’ouvre, pour l’Église catholique, à la demande du pape François, le mois missionnaire extraordinaire. C’est l’occasion pour nous de sortir de nos sentiers habituels pour tenter l’aventure de témoigner du Christ Ressuscité, de témoigner de celui qui est pour nous la Résurrection et la Vie. C’est l’occasion pour que nos actions entrent dans cette prière que tous soit un dans l’amour.

Pour nous mettre en mission, l’aide des saints nous est précieuse. Ils sont non seulement des amis sur ce chemin, des conseillers, et des exemples, mais ils nous manifestent aussi quelque chose de ce qu’est Dieu, quelque chose de son amour et de sa vie. Ils sont des icônes vivantes du Christ Ressuscité, car celui-ci vit en eux. Grâce à eux, en nous unissant à eux, il est plus aisé de faire entrer les personnes que nous rencontrons dans la vie avec Dieu. Grâce à eux, il est plus aisé d’être brûlant nous-même du Christ vivant en nous.

Pour nous mettre en mission, il nous arrive très fréquemment et à juste titre d’invoquer la petite Thérèse qui est la patronne des missions, et que nous fêtons ce 1er octobre. Mais il est quelqu’un dont l’on parle trop peu, que l’on a tendance à oublier même si on le connaît bien. Quelqu’un dont cette sainte disait dans Histoire d’une âme que sa dévotion pour lui se confondait depuis son enfance avec son amour pour la Vierge Marie. Se confondait ! C’est à dire que c’était le même amour, la même dévotion. Quelqu’un qui est le patron de l’Église universelle, le père de la Nouvelle Évangélisation, l’artisan de la Civilisation de l’Amour, et le protecteur du troisième millénaire (cf. Jean-Paul II, Redemptoris Custos).

Il s’agit bien sûr du glorieux saint Joseph. Lire la suite « Le grand oublié »

Tout cela pour quoi ?

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Petit Jésus de Prague (Joinville)

Le Christ est venu nous sauver du péché et de la mort. Il veut nous introduire dans une vie qui dépasse tout ce que nous aurions pu imaginer. Cela dépasse même ce qui était prévu par Dieu à l’origine quand il a créé le monde de nos premiers parents. Ce n’est pas que cela dépasse ce qu’il avait prévu de toute éternité quand il a créé le monde, car il savait que nous allions pécher et perdre le premier état d’innocence de l’humanité. Mais cela dépasse ce qui était prévu pour nos premiers parents s’ils n’avaient pas péché. L’Incarnation était prévue dès l’origine dans la prescience de Dieu qui voit tout dans son unique instant. Mais cela n’était pas prévu à l’origine dans l’état d’existence de nos premiers parents. C’est le péché qui a permis au vrai plan de Dieu de se réaliser ; c’est le péché qui a été le motif de l’Incarnation Rédemptrice de Dieu selon son plan éternel.

C’est étonnant ! C’est là que l’on voit que Dieu a tout intégré dans son plan. Tout prévu. Finalement, quand nous-mêmes sommes en échec, de notre faute, ou indépendamment de notre faute, nous pouvons nous dire que, de la même manière que pour le péché originel, Dieu a un plan pour nous conduire au travers de cela vers le meilleur qu’il veut nous donner.

Mais quel est donc ce meilleur qu’il veut nous donner ? Qu’est-ce que l’Incarnation Rédemptrice nous apporte de plus que l’état d’innocence originelle ?

Ce n’est pas qu’il nous fallait connaître le mal. Soyons en bien sûr. Lire la suite « Tout cela pour quoi ? »

La triade de la Révélation

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La Révélation a longtemps été vue par certains comme un ensemble de doctrines énoncé par Dieu, un enseignement qui venait toucher nos esprits. Le concile Vatican II dans Dei Verbum a proclamé avec force que la Révélation est plus que cela : elle est faite d’évènements et de parole, de vie et de vérité. Dieu vient nous donner la vie ; il vient réaliser ce qu’il dit. On pourrait s’arrêter là, et contempler la vie que Dieu vient déposer en nous, tout en se reposant dans sa vérité. Pourtant, le Christ a dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jn 14,6). Il n’a pas dit simplement : « Je suis la vérité et la vie. ». Celui qui est la Révélation, bien qu’il soit plus que la Révélation, a dit qu’il était le chemin. Lire la suite « La triade de la Révélation »