Un mystère d’amour qui doit embraser le monde

Adoration du soir et adoration du matin. Soleil couchant et soleil levant. Force centripète et force centrifuge. Union au Christ et vie interpersonnelle. L’amour nous tourne vers l’intérieur et vers l’extérieur. Dans la famille et dans la cité. La perfection de l’amour est d’être une communauté de familles. À chacun de s’ajuster pour ne pas s’enfermer dans l’individualité. Celui qui rompt la symphonie de l’amour ne trouve vers l’intérieur que lui-même, et veut que les autres à l’extérieur ne soient encore que lui-même.

Le Christ se fait petit enfant pour naître dans nos cœurs, comme il est né chez Marie et Joseph, et amener une unité de communion où nous sommes tous différents, tout à la gloire de la Trinité d’Amour. Le mystère de Noël est un mystère à vivre et pas seulement à regarder. Nous ne sortirons de nos égarements qu’en accueillant le Christ Petit Enfant pour former une communauté de croyants tous à l’image de la Sainte Famille.

Certains disent que Marie dans l’accouchement a gardé les signes de sa virginité. Le Christ est passé par là où passent les enfants. Mais les lois de la nature ont été dépassées, et deux corps se sont retrouvés au même endroit de manière simultanée, comme pour montrer la grande unité entre la Vierge et l’Enfant.

Certains disent qu’il en était de même pour Adam et Ève avant le péché originel. Leur union physique laissait à Ève les signes de sa virginité, comme pour montrer l’union profonde de ces deux êtres quand une partie de ce qu’ils sont se retrouvait par miracle au même endroit. Et la naissance des enfants auraient dû se faire de même.

Bien sûr, Marie et Joseph n’ont pas eu d’union physique sur cette Terre. Ils avaient à veiller sur l’Enfant.

Mais une question se pose aujourd’hui à laquelle l’Église se doit de répondre. Certains disent qu’il n’y a plus rien à découvrir dans le mystère chrétien, que tout a été dit. Ceux-là cherchent à nous endormir et à nous tromper. Car ce n’est pas ce que dit l’Évangile. « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l’instant vous ne pouvez pas les porter. Quand il viendra, lui l’Esprit de Vérité, il vous mènera dans la vérité toute entière. » (Jn 16, 12-13). « Ce que viennent de dire les sept tonnerres, garde-le scellé, ne l’écris pas ! (…) Dans les jours où retentira la voix du septième ange, quand il sonnera de la trompette, alors se trouvera accompli le mystère de Dieu, selon la bonne nouvelle qu’il a annoncée à ses serviteurs les prophètes. » (Ap 10, 4-7).

La question qui se pose donc est la suivante : Sommes-nous mariés au Ciel ? Pour accueillir le Christ petit enfant entre un masculin et un féminin à l’image de la Sainte Famille. Et connaître l’union physique du Ciel, qui tout en nous gardant vierge d’esprit et de corps, permet à la vie du Royaume de se déployer pour la gloire de Dieu. Ne sommes-nous pas au Ciel une communauté de saintes familles ?

Le Christ a dit que nous étions au Ciel semblables aux anges. Or, être semblables aux anges, n’est-ce pas être un mystère masculin-féminin-enfantin ? Il a dit que nous ne nous marions pas à la manière de ce monde qui passe. Mais n’y a-t-il pas une manière céleste de se marier, dans une prédestination d’amour pour un conjoint, et ce quelque soit la vocation que nous ayons eu sur cette Terre. Cela ne change rien à ce qui est établi sur la Terre. Cela change juste notre regard vers le Ciel.

Il est étonnant que jamais un concile dans l’Église ne se soit penché sur cette question. Il serait temps. Et tant qu’il n’y a pas de dogmes, tout peut être imaginé.

Certains ont imaginé des Ciels où l’on pouvait faire l’amour avec une multitude de personnes, comme un baisodrome géant. D’autres ont imaginé que notre union à Dieu faisait disparaître notre conjugalité et que nous étions d’éternels puceaux. Il semble bien plus convenable que Dieu restaure pleinement notre nature qui est de vivre une mono-hétérogamie, pour qu’il puisse y trouver l’espace entre le masculin et le féminin pour venir y faire lui-même sa demeure éternelle. C’est un mystère d’amour.

Alors que l’on discute sans fin du mariage des prêtres, et que le célibat consacré perd en crédit. Il semble bien plus judicieux d’élever nos regards vers le Ciel, de voir que là-haut nous sommes tous mariés, et de faire notre chemin vers les noces éternelles par les moyens adaptés à notre vocation : mariage ou célibat. Ce n’est pas l’éphémère qui compte, mais l’éternité.

Ne paraît-il pas selon les dessins de Dieu que le chemin chaotique de l’histoire nous amène au dévoilement d’un mystère d’amour qui, brillant comme un soleil, viendra réchauffer nos cœurs refroidis et devenus durs comme pierre, nous redonnera l’unité perdue et nous manifeste enfin toute la beauté du visage du Père et de la Trinité ?

Pour aller plus loin, vous pouvez regarder la deuxième partie de notre document :

2 commentaires sur “Un mystère d’amour qui doit embraser le monde

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